Le gang des tatoués de Liancourt

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Depuis cinq ans, trotte dans ma tête l’envie d’un tatouage. Un petit, un mignon, un discret. Pas un dinosaure sur le mollet droit, même si j’ai adoré Denver. Beaucoup d’amis se sont lancés : l’aiguille ? Même pas mal. Si je peux facilement éluder la question de la douleur dans mon esprit, j’ai davantage de mal à arrêter mon choix sur un motif. Pour m’inspirer, j’ai pris la direction de la convention de tatouage de Liancourt, qui avait lieu ce weekend dernier…

Une manifestation qui a de la bouteille : la preuve, elle cartonne depuis 17 ans déjà ! Sur place, 30 tatoueurs ont répondu à l’appel du club moto, les Wind’s brothers, et de Nicolas Ducauroy alias Nico tattoo, tatoueur à Liancourt depuis 20 ans. Une figure dans le monde du tatouage. 

Je ne perds pas de vue le but de mon expédition : trouver une idée de tatouage et un artiste. Sur place, on peut même se faire tatouer. Adieu petite salle de tatouage discrète, ici on s’expose pour montrer son savoir-faire.

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Mais comment se fait-il que trente personnes en train de recevoir des aiguilles dans le corps ne hurlent pas tous en chœur ? Je m’arrête sur le stand de Freddy, intriguée par sa bonhomie. Depuis 6 ans, il est sacré meilleur tatoueur de la convention. Il faut dire que ces œuvres sont remarquables. Assise en face de lui, une jeune femme lui a confié sa cuisse, sur laquelle il exécute un lion magistrale, extrêmement réaliste. Elle sourit, ravie. “Non, je n’ai pas mal, m’assure-t-elle. ça chauffe un peu bien sûr, mais c’est très supportable”. J’expose à l’artiste mon envie d’un petit tatouage discret. Il rit : “Les femmes préfèrent souvent un petit tatouage pour commencer. Mais c’est dommage, car souvent c’est celui qu’on regrette !” Je plisse le nez, pas prête à me faire tatouer une licorne géante sur l’omoplate, aussi réaliste qu’elle soit. Sur les autres stands, les tatoueurs s’exécutent uniquement sur modèle précis, ou presque. Il faut avoir une bonne idée de ce que l’on veut voir graver, à vie, sur sa peau. Mais si on hésite entre un nuage, un parapluie, des guillemets ou … une dizaine de mots ?

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Graou.

Plus loin, Marilyn, 23 ans, vient de sauter le pas pour la première fois. Elle arbore un demi ying-yang sur le poignet. “C’est un tatouage complémentaire : mon frère est en train de se faire tatouer l’autre partie”, m’explique -t-elle. “J’ai été tatouée par Nicolas Ducauroy, ajoute-t-elle, j’aime la finesse des traits qu’il est capable d’exécuter. J’avais plus ou moins l’idée mais Alexandra m’a aidée à finaliser”. Alexandra, la conjointe de Nicolas, semble être la perle rare qu’il me faut. “Quand un client ne sait pas vraiment ce qu’il veut, je l’écoute beaucoup, m’explique t-elle. La plupart des gens savent s’ils veulent un tatouage en rapport avec la famille, leur métier, un événement précis… je les écoute et des éléments ressortent forcément”. Pour un tatouage en rapport avec mon métier, elle me propose de réfléchir à des guillemets ou bien des mots qui font sens, comme l’indépendance ou la liberté. “Le lettrage est très tendance en ce moment”, ajoute-t-elle.

Et concernant les prix ? Les tatoueurs n’aiment pas trop dévoiler leurs prix. Sur la carte de visite de Nicolas Ducauroix, une maxime donne toutefois une indication : “Les beaux tatouages ne sont pas bon marché, les tatouages bon marché ne sont pas beaux”. A bon entendeur.

La prochaine convention, c’est l’année prochaine !
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